samedi 12 septembre 2009

Elles ont dit

Aujourd'hui, nous aimerions partager un extrait d'un billet du blog d'un de nos membres fidèles que nous vous recommandons vivement d'aller voir pour la fraîcheur des analyses sociopolitiques qu'elle y défend.

Ndack (c'est son nom) est Sénégalo, Malieno, Canadienne. Elle vit à Montréal, poursuit son Doctorat (en Economie) et enseigne à l'université du Québec à Montréal (UQAM) et vient de publier son tout premier roman, une trilogie intitulée Partis Trop tôt, trop Loin... et tout ça à juste 30 ans!!!


On vous avez bien dit que les nappys modern africana avaient plus d'un atout!!


Personnellement, j'ai fait mon école primaire dans l'un des établissements les plus multiculturels de l'Afrique de l'Ouest (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cours_Sainte-Marie_de_Hann). Cela ne m'a pas empêché de me rendre compte avant l'âge de six ans que j'étais noire et que certains de mes amis étaient blancs. Eux aussi savaient qu'ils étaient blancs (ils étaient même la minorité visible). Mais on ne parlait jamais de ça, d'un côté comme de l'autre. Et bien que je ne savais pas ce que cela pouvait bien signifier, la différence était là, bel et bien là. Puis ça ne s'arrêtait pas à la couleur de la peau. Je m'en rendais compte aussi lorsque le peigne passait bien dans les cheveux de mes copines blondes, bien dans les cheveux de ma poupée Barbie et m'arrachait des cris quand il passait dans les miens ! Adulte, après le passage habituelle au défrisage, j'ai décidé de garder mes cheveux en afro avec leurs boucles et de n'y passer un peigne que de manière sporadique quand ils sont mouillés. La majeure partie du temps, je les démêle avec mes doigts en les vaporisant avec un peu d'eau et en ajoutant une lotion à base d'huile d'olive, et c'est tout. Je m'en porte mieux et ça ne dérange personne là où je suis. Mais le chemin mental à parcourir fut long et ardu !


Au plaisir de te lire plus longuement sur Floconsdekinks chère Ndack.

2 commentaires: