lundi 19 décembre 2011

Quelle est votre motivation?

Même s'il est de plus en plus fréquent de constater que les femmes (noires) d'aujourd'hui arborrent sans complexes leur crinière rebelle, les raisons de ce "retour aux sources" diffèrent.

En 2010, nous avions posé la question à nos lectrices et sur 13 réponses, l'essentiel de nos enquêtées avouaient l'avoir fait pour deux principales raisons :
Elles en avaient soit marre du défrisage ou elles considéraient que porter leurs cheveux au naturel était un état d'esprit (une nouvelle philosophie de vie).

Nappy donc je suis !
C'est probablement de cela qu'il s'agit en effet. En ayant longtemps intégré que pour exister (et être aimée) il nous fallait cacher (tuer) nos cheveux au Monde, nous sommes probablement (plus vite que nos mamans) arrivaient à un point de non retour. Un ras le bol des idées préconçues qui nous a mené, dans large proportion, à rejeter la culture dominante du cheveu lisse.

Non, et non, nos cheveux ne sont pas indomptables. Ils sont ce qu'ils sont : libres et espiègles et personne n'a aujourd'hui le droit de nous demander de nier cette part de nous-même et de faire de nous de nouveaux esclavagistes (nous faisons probablement subir à nos cheveux ce que jadis "on " a fait subir à nos ancêtres.

Pour devenir Nappy, il faut apprendre à se connaître et à s'acccepter. C'est le prix à payer pour vivre cette aventure dans la durée parce que si jamais vous avez choisi de le devenir pour faire comme tout le monde ou pour "embêter" vos parents (ou vote mari, bref votre entourage), il y a de fortes chances que vous vous découragiez à la moindre petite contrariété (Et Dieu seul sait qu'il y en a!!).

La deuxième raison invoquée est tout aussi intéressante (et beaucoup moins politisée). Je suis personnellement devenue NAPPY parce que j'en avais marre de voir le défrisage causait autant de ravages à ma teuté. J'ai toujours aimé mes cheveux et pendant longtemps, j'ai cru (comme bcp d'autres) que pour les aimer il fallait les défriser.

Grosse erreur qui m'a couté très cher en crises de larmes et remarques désobligeantes (ma propre mère faisait allusion à mes cheveux comme à une "queue de rat" tellement ce qui me servait de queue de cheval était plus proche de l'abominable rongeur que du noble mammifère).

Aujourd'hui, je ne peux pas me voir autrement qu'avec ma tignasse rebelle (et mon foulard élaboré) ce qui me vaut l'affectueux prénom de "nappy foularée".

Je vous souhaite de vivre votre aventure nappy pour les bonnes raisons, unique moyen de rester dans la communauté des nappyzes pour de bon !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire